French label releasing records of sound-art, electroacoustic, experimental, no matter the name music.

Le premier (en fait le seul) LP de Bladder Flask, initialement publié par Orgel Fesper Music en 1981, est l’un des albums les plus éclectiques de l’ère post-industrielle. Il est à la fois stimulant et déroutant… Alors, mettez de coté vos principes chétifs de normalité et respirez les spores fongiques frénétiques de Bladder Flask !

Le fait que Steven Stapleton de Nurse With Wound soit un grand fan de cet album témoigne de sa grandeur :
J’adore le titre One Day I Was So Sad That The Corners Of My Mouth Met & Everybody Thought I Was Whistling de Bladder Flask et quel titre génial, peut-être mon préféré. J’ai dû beaucoup écouter cet album dans les années 80. Je l’ai réécouté récemment et j’ai eu l’impression de retrouver un vieil ami.

Personnel : Richard Rupenus, Philip Rupenus + Sean Breadin, John Mylotte, Nigel Jacklin
Enregistré au Wrongrong Studio et au Spectro Arts Workshop 1980 – 1981
Restauration audio et mastering : Colin Potter @ IC Studio


Fluxus, Dada, Improvisation, Art sonore et démence nauséabonde à couper le souffle. Lorsque ce disque est sorti en 1981, tous ceux qui l’ont écouté (y compris un Steven Stapleton ébahi) en sont restés bouche bée. Ses deux faces de collage combinent des échantillons de mots parlés, des gens qui crient et deviennent fous, des touches de piano martelées, des guitares grattées et désaccordées, des saxophones qui klaxonnent, des mélodicas sifflants, des bloops de science-fiction, des éclaboussures de bandes magnétiques, des rythmes de clavier préétablis, des sifflements de train, des tiroirs à couverts qui cliquettent, des jouets mécaniques, des tuyaux d’acier qui s’entrechoquent, des disques qui tournent à la mauvaise vitesse. Une myriade de sons juxtaposés et d’atmosphères d’une étrangeté totale et d’une entropie séduisante. Un monde sonore dont je doute qu’il ait existé jusqu’en 1981. Une expérience intrigante, délicieuse et, parfois, troublante.
Idwal Fisher